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Date de création : 25.11.2008
Dernière mise à jour :
15.12.2015
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LES FEES DE COTTINGLEY
Publication et réactions
L'article de Conan Doyle est livré en novembre 1920 puis publié dans le numéro du Strand Magazine de décembre, il contient deux tirages de plus haute résolution que les photographies originales de 1917. De très nombreux exemplaires se vendent en quelques jours de publication. Pour protéger l'anonymat des filles, Frances et Elsie ont été renommées respectivement Alice et Iris, tandis que la famille Wright porte le nom de « Carpenters ». En spiritualiste enthousiaste et engagé, Conan Doyle espère que, si les photographies parviennent à convaincre le public de l'existence des fées, celui-ci pourra accepter plus facilement la réalité d'autres phénomènes psychiques. Il termine son article par ces mots :
| Fairies Photographed : An Epoch-making Event, article de Conan Doyle dans The Strand Magazine de décembre 1920 | Traduction française |
|---|---|
The recognition of their existence will jolt the material twentieth century mind out of its heavy ruts in the mud, and will make it admit that there is a glamour and mystery to life. Having discovered this, the world will not find it so difficult to accept that spiritual message supported by physical facts which has already been put before it. | La reconnaissance de leur existence va bousculer l'esprit matérialiste du XXe siècle hors de ses ornières boueuses et lui fera admettre qu'il y a du charme et du mystère dans la vie. Ayant découvert cela, le monde ne trouvera pas si difficile d'accepter le message spirituel, étayé par des preuves matérielles, qui lui a déjà été présenté. |
L'article reçoit un accueil mitigé, généralement un mélange « d'embarras et de perplexité », et si la plupart des lecteurs pensent qu'il s'agit d'un canular, les fées de Cottingley divisent et sont source de controverses et de disputes. L'opinion est partagée entre l'admiration pour les réalisateurs du trucage, la stupéfaction, l'hilarité et la colère.

Photographie d'Elsie Wright prise en 1920, publiée dans l'édition américaine du livre The Coming of the Fairies d'Arthur Conan Doyle en 1922
Plusieurs journalistes de la région du Yorkshire mènent des enquêtes afin de retrouver les deux jeunes filles et d'en savoir plus. Bon nombre de ces personnes sont impressionnées par l'apparente sincérité des deux filles. L'une d'elles, pour la Westminster Gazette, brise l'anonymat de Frances et Elsie et conclut que Polly et Arthur Wright sont honnêtes, et que l'affaire reste « inexpliquée ». D'après Joe Cooper, cela n'amène pas grand chose de nouveau à l'affaire en comparaison avec l'article de Conan Doyle, Fairies Photographed : An Epoch-making Event, et sans les trois nouvelles photographies de l'été 1920, il estime que l'affaire se serait probablement tassée. Elsie déclare que les fées qu'elle voit en 1920 sont plus éthérées qu'en 1918, ce que Conan Doyle interprète comme une preuve que certaines formes de médiumnité sont propres à l'enfance.

Frances ou Elsie ?
M. John A. Wade, dans le London evening News du 8 décembre 1920, apporte de nouvelles pistes de réflexion concernant le petit peuple à travers de nombreux témoignages de personnes affirmant « jouer avec des elfes » ou « danser avec des fées » dans la région du Yorkshire, entre autres vers Skipton. L'une d'elles était convaincue sur le coup de rêver ou d'être victime d'une hallucination, puis a accepté sa vision comme bien réelle. Il conclut son article par la question de savoir « s'il y a vraiment des fées dans le Yorkshire »
Conan Doyle devient la cible de nombreuses critiques et une opinion fréquemment partagée est qu'il a été abusé par une supercherie. L'historien, romancier et poète Maurice Henry Hewlett publie une série d'articles en ce sens dans la revue littéraire John O' London's Weekly, où il conclut :
| Maurice Henry Hewlett dans John O' London's Weekly | Traduction française |
|---|---|
And knowing children, and knowing that Sir Arthur Conan Doyle has legs, I decide that the Miss Carpenters have pulled one of them. | Connaissant les enfants, je pense que mademoiselle Carpenters s'est moquée de Sir Arthur Conan Doyle. Traduction littérale : Connaissant les enfants, et sachant que Sir Arthur Conan Doyle a des jambes, je conclus que Miss Carpenters a tiré l'une d'entre elles (jeu de mots avec « pulling one's leg », c'est-à-dire « se moquer de quelqu'un ») |
Il demande aussi si « le truquage d'une photographie est plus difficile à admettre que l'existence objective de petits êtres ailés de quarante-cinq centimètres ». Le journal de Sydney, Truth, exprime une opinion similaire le 5 janvier 1921, et demande aux deux jeunes filles de révéler le « truc » :
| Article de Truth | Traduction française |
|---|---|
For the true explanation of these fairy photographs what is wanted is not a knowledge of occult phenomena but a knowledge of children. | Pour obtenir la véritable explication de ces photographies de fées, il n'est pas nécessaire d'avoir des connaissances en phénomènes occultes, mais plutôt de bien connaître les enfants. |
L'un des critiques les plus virulents se révèle être le major John Hall-Edwards, un passionné de la photographie et un pionnier du traitement de radiologie médicale en Grande-Bretagne, qui écrit dans le Birmingham Weekly Post:
| Déclaration de John Hall-Edwards dans le Birmingham Weekly Post | Traduction française |
|---|---|
On the evidence I have no hesitation in saying that these photographs could have been "faked". I criticize the attitude of those who declared there is something supernatural in the circumstances attending to the taking of these pictures because, as a medical man, I believe that the inculcation of such absurd ideas into the minds of children will result in later life in manifestations and nervous disorder and mental disturbances. | À l'évidence, je n'hésite aucunement à dire que ces photos pourraient avoir été « truquées ». Je critique l'attitude de ceux qui ont déclaré qu'il y a quelque chose de surnaturel dans les circonstances qui entourent la prise de ces photos, car en tant que médecin, je crois qu'imprégner l'esprit des enfants de ces idées absurdes se traduira plus tard par des troubles nerveux et des troubles mentaux. |
Coburn, Alvin Langdon, 1882-1966 -- Photographer
Maurice Henry Hewlett, auteur d'une série d'articles critiques sur les fées de Cottingley.
Il évoque plusieurs possibilités de truquages, en commençant par s'appuyer sur la description d'Elsie par sa mère comme une enfant imaginative, artiste et familière des promenades en pleine nature, puis en parlant de découpes de carton, des progrès du cinéma, ou d'une rephotographie.

Photo trucage
De manière générale, les sceptiques à l'égard des clichés notent que « les fées ressemblent étonnamment aux personnages traditionnels des contes de nourrice », mais aussi qu'elles arborent des « coiffures à la mode », et que les photographies sont particulièrement nettes, comme si des améliorations avaient été effectuées par un expert. Les experts photographiques concluent qu'ils pourraient produire le même type d'image en studio avec des découpages en carton, et une explication donnée pour la première photo est que Frances est debout derrière une table recouverte de verdure et de mousse, sur laquelle sont posées des fées en carton.
Certains journaux, comme l'Evening News et la Westminster Gazette, apportent leur soutien à Conan Doyle. Des personnalités publiques aussi. Margaret McMillan, la réformatrice éducative et sociale, écrit :
| Déclaration de Margaret McMillan | Traduction française |
|---|---|
How wonderful that to these dear children such a wonderful gift has been vouchsafed. | Quelle merveille que de voir ces chers enfants à qui un merveilleux cadeau a été donné. |
Le romancier Henry De Vere Stacpoole prend les photographies des fées au côté des filles sans les mettre en doute. Dans une lettre à Gardner, il écrit :
| Lettre de Henry De Vere Stacpoole | Traduction française |
|---|---|
Look at Alice's [Frances'] face. Look at Iris's [Elsie's] face. There is an extraordinary thing called TRUTH which has 10 million faces and forms. It is God's currency and the cleverest coiner or forger can't imitate it. | Regardez le visage d'Alice [Frances]. Regardez le visage de Iris [Elsie]. Il y a une chose extraordinaire appelée VÉRITÉ, qui a 10 millions de visages et de formes. Elle est la monnaie de Dieu et le plus habile faussaire ne peut pas l'imiter. |
| The Coming of the Fairies | |
La série d'évènements relatée dans ce petit volume est peut-être la mystification la plus élaborée et ingénieuse jamais jouée au public, ou bien elle constitue un événement qui fera plus tard date dans l'histoire humaine. |
Conan Doyle et Edward Gardner prennent soin de répondre aux sceptiques, mais ignorent les questions qui leur sont posées sur la vitesse d'obturation, la définition des photos ou encore les coiffures et les vêtements des fées, arguant entre autres que deux jeunes filles issues d'un milieu ouvrier sont incapables de supercherie. Dans le Yorkshire Weekly Post, Conan Doyle déclare que « si l'on considère que ce sont les premières photos que ces enfants ont faites de toute leur vie, il est inconcevable qu'elles aient été capables d'artifices techniques susceptibles de tromper des experts ». D'après les enquêteurs et les zététiciens, ce qui leur importe est la propagation de la doctrine théosophique et de la doctrine spiritualiste, grâce aux clichés qui leur apparaissent comme une preuve claire de l'existence du petit peuple.
Comme plusieurs théosophes, Gardner a effectué de longues recherches concernant le folklore féerique et entendu de multiples témoignages relatant des observations d'êtres fabuleux. Les zététiciens observent que les réactions des sceptiques n'ont jamais eu sur lui le moindre impact. Conan Doyle réfute lui aussi les objections des photographes les uns après les autres, imputant les incohérences ou l'absence des ombres portées par les fées à la « faible luminosité » qui émane de leurs corps éthérés. Dans The Coming of the Fairies, il apporte de nombreux arguments, notamment le nombre élevé de rapports d'observations de fées, le fait que le gnome de Cottingley ressemble à une créature islandaise similaire, et que son ami William Riley cite le Haut-Airedale et le Wharfedale comme des lieux où sont consignées des observations de pixies. Il voit dans les elfes une espèce intermédiaire entre l'être humain et le papillon, tandis que le gnome tiendrait davantage du papillon de nuit.
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D'après lui, il sera difficile, suite à cette affaire, de conclure à l'impossibilité que le petit peuple puisse exister : ces derniers sont peut-être aussi nombreux que la race humaine, et pourraient vivre à la surface de la terre en étant séparés par une différence vibratoire, puisque les humains sont limités par leurs perceptions. Il affirme qu'il est scientifiquement admis que certaines personnes perçoivent des choses que d'autres ne perçoivent pas : c'est le principe de la clairvoyance et de la médiumnité. Il se demande si les silhouettes féeriques sont des ectoplasmes produits par l'imagination des fillettes, et envisage déjà l'étude future du petit peuple grâce à de nouveaux moyens techniques permettant de les voir, et qui les rendront bientôt « aussi réels que les eskimos ». Par là-même, Conan Doyle affirme que le petit peuple possède une réalité physique, et non pas qu'ils serait composé d'esprits intangibles.

Le gnome, selon la représentation que l'on s'en fait dans la culture populaire, porte un bonnet rouge et une barbe blanche, tout comme celui qu'Elsie affirme avoir photographié
Il désire fournir des preuves irréfutables, et acquiert du matériel photographique de pointe pour obtenir des clichés de meilleure qualité. Conan Doyle utilise les photos de 1920 pour illustrer un second article dans The Strand Magazine en mars 1921(il a pris soin de payer les nouvelles photographies aux jeunes filles pour £ 20, ce qui représente une petite somme à l'époque). Il décrit d'autres comptes-rendus d'observations de fées dans cet article.
La position de Conan Doyle dans cette affaire a fait l'objet d'un débat entre l'historien sceptique Paul-Éric Blanrue qui relate les faits précédemment cités, et le défenseur de la parapsychologieYves Lignon, sur le cercle zététique. Le premier estime que Conan Doyle a gravement manqué d'esprit critique dans cette affaire, tandis que le second affirme que l'auteur de Sherlock Holmes n'a pas tant pris parti dans la polémique. Toutefois, l'ouvrage de 1922 The Coming of the Fairies révèle très clairement la position de l'écrivain, qui « considère, après avoir examiné toutes les causes d'erreur possibles, que le dossier est recevable », que « toutes les objections possibles et imaginables ont été formulées et réfutées » et que « tous les doutes quant à l'honnêteté de l'entreprise furent balayés ; il était clair que ces photos, et surtout celles des fées dans le buisson, étaient impossibles à truquer ». Si Conan Doyle a bien rapporté la plupart des critiques qui lui ont été adressées dans son ouvrage, il n'en a jamais tenu compte selon Paul-Éric Blanrue qui conclut que « le seul et vrai reproche qu'on est en droit de lui adresser n'est pas de s'être intéressé aux fées : il est de n'avoir pas su mener une enquête avec la méthode que celle-ci requérait ».
Frances et le gnome en 1917
Dernière visite à Cottingley et tassement de l'affaire
| Lettre écrite par Frances à Elsie en 1983 | |
J'ai détesté ces photographies dès l'âge de 16 ans, quand M. Gardner m'a tendu un bouquet de fleurs, et m'a demandé de m'asseoir avec lui sur l'estrade (lors d'une réunion de la société théosophique). J'ai réalisé à quoi je devais m'attendre si je ne restais pas cachée. |
Gardner effectue une dernière visite de Cottingley en août 1921. Il apporte à nouveau des appareils de qualité (un stéréoscopique et une caméra) et des plaques photographiques à Frances et Elsie, mais est accompagné cette fois par le médium clairvoyant Geoffrey Hodson, un spécialiste des fées et des gnomes recommandé par Sir Arthur Conan Doyle, qui devait publier à ce sujet. Hodson voit dans les fées des esprits de la nature dévolus aux soins et à la croissance des plantes. Bien qu'aucune photo supplémentaire ne soit prise, au contraire, « il [Hodson] les a vues [les fées] partout » et relate ses observations grâce à de nombreuses notes de terrain décrivant avec précision les gnomes, nymphes des eaux, elfes des bois, fées aquatiques, brownies et autres gobelins qui croisent son chemin, leur apparence et leurs activités, et publiant les résultats dans son ouvrage Fairies at Work and Play. Il déclare aussi : « Je suis personnellement convaincu de la bonne foi des deux filles qui ont pris ces photos. J'ai passé quelques semaines avec elles et leur famille, et je suis assuré de l'authenticité de leur clairvoyance, de la présence de fées, exactement comme celles photographiées dans le vallon de Cottingley, et de l'honnêteté complète de toutes les parties concernées. ». Il ajoute que les deux filles sont clairvoyantes et que Frances est une médium capable de rendre visible le peu d'ectoplasme qui s'échappe du corps des fées. Toutefois, Elsie et Frances expliquent qu'elles n'ont plus le cœur assez pur pour que les fées les honorent de leur compagnie du fait de la puberté. Pour ne rien arranger, il pleut presque tout l'été alors que, selon les deux filles, les fées n'apparaissent qu'au soleil.
Frances et la fée bondissante en aout 1920
L'opinion populaire voudrait que Cottingley soit un village isolé, puisque la plupart des observations du petit peuple ont lieu loin de toute zone habitée.

le village de Cottingley
Ce n'est pas le cas : le village est situé tout près de Bradford. Toutefois, la rivière Beck est bordée de chênes, de frênes, d'arbustes épineux et de pierres traditionnellement associés aux activités surnaturelles et aux observations de fées. La zone où Frances et Elsie rapportent avoir vu les fées est soigneusement marquée, et comprend un réservoir d'eau ainsi qu'un pont médiéval.
La rivière Beck à hauteur deBingley, village voisin de Cottingley.
Les deux filles semblent lassées de ce tapage autour des fées. Des années plus tard, Elsie regarde une photo de Frances et d'elle-même prise avec Hodson, et dit : « Regarde ça, marre des fées ! » Frances et Elsie ont avoué plus tard qu'elles avaient « joué le jeu » avec Hodson, « ont fait des bêtises » et ne le prenaient pas au sérieux.

Conforté par les dires du médium Geoffrey L. Hodson, Conan Doyle réutilise ses articles pour former la base de son livre publié en 1922 : The Coming of the Fairies. Comme auparavant, les photographies reçoivent un accueil mitigé, mais pire, l'ouvrage « le couvre de ridicule » au point que les spiritualistes et des amis comme J.M. Barrie se détournent de lui. Ce soutien inconditionnel à l'affaire venant de la part du créateur du personnage le plus froidement logique de la littérature anglaise (Sherlock Holmes) contribue à discréditer Conan Doyle, et à lui donner une réputation de « vieil homme crédule ». Des poèmes et des caricatures se mettent à circuler bien qu'il ne soit pas, et de loin, le seul à croire à la réalité physique des esprits élémentaires à son époque :
| Poème de J. E. Wheelwright | Traduction française | ||
|---|---|---|---|
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De la même manière, Gilbert Chesterton dit qu'« [il] y a longtemps que la mentalité de sir Arthur est bien plus proche de celle de Watson que celle de Holmes ».
Il aura tout de même apporté « une énorme publicité » à lui seul, défendant leur réalité jusqu'à sa mort (en 1930) bien qu'il ne se soit jamais rendu sur le site de Cottingley, et à tel point que « nulle part au monde les fées n'auront été aussi populaires qu'à Cottingley au début du XXe siècle ».
L'affaire en reste là pour longtemps.

L'intérêt du public pour les fées de Cottingley disparaît progressivement après 1921, et les deux filles partent longuement à l'étranger: Frances retourne en Afrique du Sud et ne se remet jamais du harcèlement de la presse après l'affaire, puis déménage à Scarborough dans les années 1920, épouse le militaire Sydney Way en 1928, et finit par s'installer à Ramsgate. Elsie exerce divers métiers artistiques, émigre dans l'état du Maine où elle rencontre et épouse Frank Hill le 28 juillet 1926, se rend en Inde jusqu'en 1949, puis s'installe dans les Midlands avec son fils, et reste mariée toute sa vie durant. Ce n'est qu'après 1966 qu'Elsie et Frances attirent à nouveau l'attention des médias et de personnalités comme Austin Mitchell de Yorkshire Television, James Randi ou encore Katharine Briggs, tous intéressés par la recherche d'éléments de preuve. De 1966 aux années 1980, de plus en plus de documents tels que déclarations des critiques, expertises, enregistrements, cassettes, lettres et coupures de journaux, deviennent disponibles et permettent d'approfondir l'affaire des photographies. Elsie et surtout Frances se tiennent plutôt à l'écart et tentent de faire valoir le respect de leur vie privée.
Alexander Sharp, Illustrator.
Exemple d'illustration de fée typique des livres pour enfants en Angleterre.
Par contre, une majorité de gens ne croit pas aux fées et s'en tient à la thèse des découpages de carton, disant que les fées étaient bien connues des livres pour enfants en 1917, et qu'à l'exception du gnome, celles des photographies sont habillées et coiffées à la mode. Ainsi, la spécialiste du folklore féerique Katharine Briggs se méfie de l'accoutrement des fées, bien que Robert Kirk et d'autres spécialistes aient signalé que les êtres du petit peuple portent les vêtements qui correspondent à leur époque et à leur pays.
En 1966, Peter Chambers, journaliste au Daily Express, retrouve la trace d'Elsie qui est de retour en Angleterre.

Elle admet dans une interview accordée cette année-là que les fées auraient pu être « des produits de son imagination », mais suggère aussi la possibilité qu'elle croit avoir réussi à photographier ses pensées. Les médias s'intéressent une fois de plus aux photographies prises par Frances et Elsie. Dans les années qui ont suivi la publication des photographies, des recherches menées notamment au Japon ont porté sur cette possibilité.


Une émission de la BBC, Nationwide, programme un examen du cas en 1971 et filme les deux femmes durant dix jours, mais Elsie s'en tient à son histoire : « Je vous ai dit que ce sont des photographies issues de notre imagination, et c'est ce que je répète ». Frances déclare qu'Elsie était âgée de 16 ans et elle-même de 10 lors des faits, et qu'on ne garde pas si longtemps (donc, tout au long d'un demi-siècle) le secret d'une supercherie. Elles restent évasives bien qu'elles avouent leur sens de l'humour, avoir trompé Geoffrey Hodson en 1921, et l'absence d'une tierce personne quelconque lorsque les cinq photographies ont été prises (par ailleurs, elles mettent Arthur Wright hors de cause). Gardner venait de mourir l'année précédente et l'équipe tente d'utiliser cet argument pour les faire avouer, mais Elsie affirme son souhait de « ne pas bouleverser M. Gardner ».

Elsie et Frances sont interviewées par le journaliste Austin Mitchell en septembre 1976, pour une émission diffusée sur Yorkshire Television. Tous se rendent sur le site de Cottingley où ont été prises les photographies puis sous la pression, les deux femmes sont d'accord pour admettre qu'« une personne rationnelle ne voit pas les fées », mais nient fermement avoir truqué les photos. L'équipe de Yorkshire Television met en scène un montage à partir de découpes en carton et affirme que « les photographies auraient pu être réalisées ainsi ». Les deux cousines répondent que des centaines de personnes disent avoir vu des esprits de la nature. Austin Mitchell rencontre en effet sept personnes dans ce cas, et note leur tolérance à son égard.
Bonsoir
Je te remercie pour ton passage sur mon blog ! à mon tour je passe dans ton bel univers te souhaiter une bonne nuit et une bonne semaine !
j'espère que tu as passé un bon week-end ? le mien fût bon mais trop court comme d'habitude !
gros bisous ton amie véro
http://monmondevirtuel.centerblog.net
merci ma mumunon t'inquiete elle ne mort pas mais tu l'as connais, avant tu allais souvent chez elle
bonne nuit ma douce a demain enorme bisous
http://mesmusiquesperso.centerblog.net
non didiou.....suis essoufflée ma canaille,pour venir jusqu'ici ,et même vieille jambes kes t'en fait hein!!!!!! lol,pas le temps de tout lire,ce matin,je passe en plus chez mes copines,de défit du lundi
Bisousssssssssssssss de ta brioche a plus
http://marinestla.centerblog.net
je passe avec ma coccinelle..mumu
en ce lundi qui s'en vas s'etirant.
pour un autre jour proche..
.......
Coccinelle, demoiselle
Bête à Bon Dieu
Coccinelle, demoiselle
vole vers les cieux
Petit point rouge
elle bouge
petit point blanc
elle attend
petit point noir
coccinelle, au revoir.
bise du soir
anne
http://chez-anne7.centerblog.net
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