Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· CADEAUX RECUS (620)
· CONTES ET LEGENDES DU MONDE (48)
· POEMES (122)
· BONNE JOURNEE (246)
· FABLES DE JEAN DE LA FONTAINE (86)
· BONNE SOIREE BONNE NUIT (101)
· CADEAUX OFFERTS (136)
· LES BEBES ANIMAUX LES PLUS MIGNONS (13)
· LE LION (7)
· L'ALASKA (13)

Statistiques

Date de création : 25.11.2008
Dernière mise à jour : 15.12.2015
2942 articles


Liste de lecture Deezer
Rechercher

LES FEES DE COTTINGLEY

Publié le 06/02/2011 à 15:52 par mamatus Tags : fées jeunes filles angleterre vrai faux photos
LES FEES DE COTTINGLEY

LES FEES DE COTTINGLEY 

Aveux

En février 1983, Elsie Wright, alors âgée de 83 ans, prend connaissance de l'article de Geoffrey Crawley dans le British Journal of Photography et avoue dans une lettre de neuf pages envoyée à l'auteur (ensuite publiée dans le magazine The Unexplained) que les photographies sont truquées, bien que les deux cousines affirment toujours qu'elles ont réellement vu des fées.

 

photos/76099968@N00/1009706631/sizes/o/in/photostream/">http://www.flickr.com/photos/76099968@N00/1009706631/sizes/o/in/photostream/

 photo de Helena.40proof

 

Elsie avait pris les illustrations du petit peuple dans Princess Mary's Gift Book de Claude Arthur Shepperson, et notamment le poème d'Alfred Noyes, A Spell for a Fairy (Sortilège pour une fée), un livre populaire pour enfants auquel Conan Doyle avait collaboré pour écrire Bimbachi Joyce.

 

Fichier:Alfred Noyes.jpg

 

                                          Alfred Noyes

 

 Ce dernier a d'ailleurs dû en recevoir un exemplaire par son éditeur à l'époque, et n'aura a priori jamais relevé la ressemblance.

Les deux filles ont découpé les personnages en carton avant d'éliminer un certain nombre de leurs accessoires ou d'en ajouter de nouveaux, puis de les fixer dans des herbes ou des branchages à l'aide d'épingles à chapeau, afin de prendre la photographie. On voit d'ailleurs distinctement la pointe d'une épingle à chapeau ressortir au milieu du découpage du gnome, et Conan Doyle aura été jusqu'à prétendre qu'il s'agit d'un ombilic. Ce témoignage est corroboré par Frances (alors âgée de 76 ans) qui maintient qu'il s'agissait de « pieux mensonges ». Elsie confie qu'elle avait éprouvé de la compassion pour sa cousine, qui se faisait chahuter par d'autres écolières après la parution dans le Strand Magazine, et à l'égard de Conan Doyle qui venait de perdre son frère cadet et son fils. D'un commun accord, elles avaient décidé de garder le secret de l'affaire jusqu'au décès de Conan Doyle et d'Edward Gardner.

 

Fichier:Conan doyle.jpg

 

                                       Conan Doyle

 

Elles sont cependant en désaccord sur la cinquième et dernière photographie, que Conan Doyle décrit de cette manière :

« Assise sur le bord supérieur gauche, les ailes bien déployées, se trouve une fée sans aucun voile qui semble se demander s'il est l'heure de se lever. Une lève-tôt un peu plus âgée se trouve sur la droite, avec une chevelure abondante et de superbes ailes. Son corps un peu plus lourd peut être aperçu au travers de sa robe de fée. »

— Sir Arthur Conan Doyle, The Coming of the Fairies

Elsie a maintenu qu'il s'agissait d'un faux comme toutes les autres, mais Frances a insisté sur le fait qu'elle est authentique. Dans une interview accordée à Joe Cooper au début des années 1980, Frances a déclaré :

Déclaration de France GriffithsTraduction française

It was a wet Saturday afternoon and we were just mooching about with our cameras and Elsie had nothing prepared. I saw these fairies building up in the grasses and just aimed the camera and took a photograph.

C'était un samedi après-midi pluvieux, nous étions en train de nous amuser avec les appareils photographiques et Elsie n'avait rien prévu. J'ai vu ces fées dans les herbes, je les ai juste visées avec l'appareil et j'ai pris une photographie.

Toutes les deux ont affirmé être auteur de la cinquième photo. Dans une lettre publiée dans le journal The Times du 9 avril 1983, Geoffrey Crawley explique ce différend en suggérant que la photographie soit « une double exposition involontaire des découpes de fées dans l'herbe », et que « les deux dames peuvent être tout à fait sincères en croyant que chacune d'elles a pris la photo » À l'époque, les deux jeunes filles avaient suggéré que les cocons apparaissant sur la photo sont utilisés par les fées pour prendre des bains de soleil après de longues périodes de pluie ou de brume.

Dans une interview télévisée accordée en 1985 pour l'émission Arthur C. Clarke's World of Strange Powers, Elsie a déclaré qu'elle et Frances étaient trop gênées d'avouer la vérité après avoir trompé l'auteur de Sherlock Holmes : « Deux enfants d'un village et un homme brillant comme Conan Doyle, bien, nous ne pouvions que garder le silence ». Dans la même interview, Frances a déclaré n'avoir jamais considéré les photographies comme étant une fraude, et que c'était l'idée d'Elsie : « je me suis bien amusée et je ne comprends pas à ce jour pourquoi ces photos ont été prises, ni pourquoi tant de monde voulait être dupe ». De même, Elsie Wright a fait part de son incrédulité en voyant que la « petite blague » d'une enfant et d'une adolescente a pu tromper tant de personnes pendant tant et tant d'années.

En 1990, le livre de Joe Cooper intitulé The case of the Cottingley fairies (« L'affaire des fées de Cottingley ») est publié suite à une longue enquête et étude de l'auteur sur la biographie de Frances et Elsie.

 

 

 

 Colin Wilson dit dans la préface du livre qu'il est « aussi proche que nous ne le serons jamais de la vérité complexe derrière le cas des Fées de Cottingley ».

Postérité

Frances décède en 1986, et Elsie en 1988, mais les deux femmes ont fait entrer les fées de Cottingley dans l'Histoire. L'affaire n'a jamais cessé de prêter à controverse et a toujours fait l'objet de nombreuses réflexions pour savoir comment quelques photos truquées ont provoqué cet enchaînement de circonstances, bien au-delà de ce que Frances et Elsie auraient pu prévoir. James Randi dit que les deux petites filles ont créé un canular innocent, et que les adultes se sont emparé de l'affaire, tandis que les enfants n'ont eu aucun contrôle sur les événements.

  

 

 

                               Frances et Elsie

Doutes et avis sur la cinquième photographie

 

La principale source des controverses récentes est la cinquième photographie : comme dans les ghost stories où traditionnellement, une incertitude demeure dans l'esprit du lecteur, Frances a toujours affirmé qu'elle est authentique. Le défenseur de la parapsychologie Yves Lignon affirme que Bain de soleil dans le nid aux fées reste inexpliquée et que certains spécialistes jugent toujours son trucage impossible, il n'est pas le seul puisque la fille de Frances, Christine Lynch, a révélé en 2009 qu'elle croit, tout comme sa mère, que les fées de la cinquième photo sont authentiques. Joe Cooper disait la même chose dans son ouvrage publié en 1990, The Case of the Cottingley Fairies : « Personne n'a jamais été en mesure de donner une explication satisfaisante quant à ce qui semble apparaître sur cette image » D'après John M. Lynch, Cooper n'exclut pas la possibilité que la cinquième photographie soit réelle et prouve l'existence des fées, c'est d'ailleurs ce qui est suggéré dans bon nombre d'ouvrages à tendance « spiritualistes » ayant pour thème la féerie.

 

 

 

 Bain de soleil dans le nid aux Fées aout 1921

Taken in 1920, first published in 1921 in The Strand Magazine

Frances Griffiths (died 1986) and Elsie Wright (died 1988)

Adaptations, satires et références dans la culture populaire

Un roman basé sur l'affaire a été écrit par Steve Szilagyi en 1992 : Photographing Fairies. Il est critiqué ainsi par le Washington post : « fascinant et décalé, une gâterie irrésistible... et un roman qui fait vibrer avec la tension d'un policier ». Le Los Angeles Times le qualifie de « remarquable roman, plein de charme et d'enchantement ». Il sert de base à un film produit en 1997, pour le 80e anniversaire de l'affaire : Forever. Un mois plus tard sort Le Mystère des fées - Une histoire vraie, inspiré lui aussi par les événements entourant les fées de Cottingley, et projeté en avant-première à Bradford, ville historiquement liée à l'affaire, en février 1998.

 

 

 

 

 

James Randi l'a critiqué positivement, le réalisateur Charles Sturridge ayant selon lui respecté presque parfaitement le déroulement de l'affaire dans le synopsis, toutefois, d'autres critiques s'étonnent du parti pris par ce film : « le choix artistique central soulève ici deux questions esthétiques et éthiques. À savoir, le film insiste sans ambiguïté sur le fait que la vision des fées était réelle, sans l'ombre d'un doute - malgré le fait que les photos y sont truquées ». Ce film soulève la question du conflit entre les scientifiques et ceux qui croient en la magie, et par là entre une vérité décevante et un mensonge réconfortant.

L'affaire a été satirisée plus d'une fois, entre autres par John Crowley, ou encore par le spécialiste anglais des fées Brian Froud dans plusieurs ouvrages, notamment celui qu'il a produit avec Terry Jones (des Monty Python) : Lady Cottington's Book of Pressed Fairies, traduit en français sous le nom de Le livre de fées séchées de lady Cottington, et présenté comme un herbier. Dans la préface de l'ouvrage, et disant que ses photos fictives ont été publiées en 1907, il affirme que J.M. Barrie reconnaît au moins l'une des fées et que des clairvoyants ont vu Lewis Caroll se lever de sa tombe pour les défendre face aux sceptiques. Bien qu'il s'agisse d'une blague, elle suggère à quel point le lien entre Lewis Caroll et la croyance aux fées est fort parmi la population anglaise.

L'épisode Petits mondes du spin-off de Doctor Who, Torchwood, montre les photographies.

Sort des objets et documents en rapport avec l'affaire

Des impressions des photographies de fées, ainsi que quelques objets dont une première édition du livre de Conan Doyle, The Coming of the Fairies, ont été vendus aux enchères à Londres pour £ 21 620 en 1998. Cette même année, Geoffrey Crawley a vendu son matériel en rapport avec l'affaire au musée national du cinéma, de la photographie et de la télévision de Bradford (maintenant le National Media Museum), où il est désormais exposé. La collection comprend des tirages des photographies, deux des appareils utilisés par les filles, des aquarelles de fées peintes par Elsie, et une lettre de neuf pages de la main d'Elsie, avouant la supercherie. Les plaques de verre photographiques ont été achetées pour £ 6 000 par un anonyme lors d'une vente aux enchères tenue à Londres en 2001.

La fille de Frances, Christine Lynch, est apparue dans un épisode de l'émission télévisée Antiques Roadshow de Belfast, diffusée sur BBC One en janvier 2009, avec les photographies et l'un des appareils donnés aux filles par Conan Doyle. L'expert, Paul Atterbury, a estimé la valeur des objets présentés entre £ 25 000 et £ 30 000.

Quelques mois plus tard, la première édition des mémoires de Frances est publiée sous le titre Reflections on the Cottingley Fairies. Le livre contient la correspondance, parfois « amère », entre Elsie et Frances. Il révèle un conflit entre les deux filles à propos de la révélation du canular (le secret a déchiré la famille), et à quel point elles ont souffert de la mise en lumière de l'affaire, notamment Frances qui était entourée de gens voulant lui parler et la toucher, et qui l'ont traitée, dit-elle, « comme une bête de foire ».

              Frances ou Elsie photo "réelle"

Réflexions sur l'existence des fées suite à l'affaire

Une explication au fait que la réalité des photographies ait été si largement admise au sortir de la Première Guerre mondiale réside selon Christine Lynch, la fille de Frances résidant en Irlande du Nord, dans une époque sombre favorable à ce type de croyances. Elle pense d'ailleurs que l'époque actuelle, marquée par la crise, va rendre bon nombre de personnes plus réceptives à « la magie des fées ». En effet, même au début du XXIe siècle, la croyance en l'existence (physique ou spirituelle) des fées de Cottingley perdure bien qu'il ne reste qu'une « poignée d'irréductibles » pour affirmer que les cinq photographies montrent de vraies fées. Il est admis que les histoires féeriques ne sont pas qu'une affaire de folklore. Des témoignages d'observations continuent à être recensés un peu partout dans le monde, même de la part de personnes qui n'ont jamais manifesté le moindre signe de croyance aux fées auparavant. Christine Lynch pense que les fées font partie de la nature, et vivent dans les bois qui l'entourent tout comme les animaux sauvages. Elle a vu le visage de Paul Atterbury se figer lorsqu'elle lui a avoué croire aux fées en direct à la télévision, en 2009.

Dans les années 1980, l'ancien lutteur Ronnie Bennett, qui travaillait dans les bois entourant Cottingley, a affirmé y avoir vu « ce qui ressemble à trois elfes » neuf ans auparavant, par un temps légèrement pluvieux. Il ne les a jamais revus, et déclare qu'ils mesuraient environ dix pouces de haut et le regardaient fixement. Ronnie Bennett en a conclu que les fées de Cottingley ne peuvent pas être qu'un canular.

Récemment, Conan Doyle, qui était devenu un sujet de moquerie à cause de sa crédulité passée et de sa foi aveugle dans le spiritualisme, a été réhabilité grâce à ses déclarations sur la croyance aux fées qui a le mérite, d'après lui, de rendre du charme et du romantisme aux promenades en pleine nature, même pour ceux qui ne les voient pas. C'est également l'avis de l'elficologue Pierre Dubois, spécialiste français de la féerie, qui distingue « ceux qui voient dans les fées une chose naturelle, et ceux qui les ont cherchées et les cherchent encore ». Il décrit tout le petit peuple comme des forces de la nature indissociables des forêts, des rivières et des lieux ensauvagés. Ainsi, même s'il admet que les photographies prises à Cottingley sont des faux reconnus, on ne peut totalement ignorer selon lui les multiples témoignages de théosophes et de médiums qui disent avoir vu des êtres fabuleux, et qui les décrivent avec précision. Il pose la question de savoir si on peut « se permettre de douter de la sincérité de ces clairvoyances ».

  

photo tirée du film "le mystère des Fées , une histoire vraie de Charles Sturridge

 

L'historien et membre du cercle zététique Paul-Éric Blanrue en conclut que « les fées ne s'agitent pas au bout d'un objectif. Il faut être spirite pour accréditer cette idée. Non, les fées [...] vivent dans nos rêves, c'est la raison de leur immortalité ».

Commentaires (6)

yvelinesylvain le 07/02/2011
Coucou Mumu !Quelle histoire ! un peu trop compliquée pour moi ! Mais de ce coté la les anglais ont l'esprit tordu !!!! bonne journée Mumu ! Gros bisous.
http://yvelinesylvain.centerblog.net


joceline le 07/02/2011
Bonjour Mumu,
Je réponds à ta question, lzes harengs fumés sont sous blister, il y a aussi quelques homards maintenant, très peu, ils sont factices, il faut aller les chercher chez le possonnier avec la preuve, mais peu de monde y va, ils conservent ce faux homard comme trophée de carnaval.
Avec un beau soleil, je viens, ce matin, pour te souhaiter de passer un agréable lundi ainsi qu'une très bonne semaine.
Je t'envoie mille bisous chaleureux et amicaux.
http://gardoise.centerblog.net


Maryse le 07/02/2011
Tu devrais faire un résumé pour ceux qui n'ont pas le temps de lire !
C'est toi la petite avec les cheveux courts très ciurts au dessous ?
Bonne journée Mumu
Bisous
http://ma19.centerblog.net


jardinsduciel le 07/02/2011
Je passe te souhaiter une très bonne semaine remplie de bonheur, gros bisous
http://jardinsduciel.centerblog.net


JULIE le 07/02/2011
je passe déja vous dire bonsoir car je suis un peut fatigué!! surement la saint valentin qui approche car mon doudou deviens nerveux hi hi hi hi on veras biloin nnnnn julie
http://manmonster.centerblog.net


yvelinesylvain le 08/02/2011
Coucou Mumu ! j'aimerai bien etre une fée pour avoir une belle robe et une baguette magique !!!! bonne journée Mumu !Gros bisous.
http://yvelinesylvain.centerblog.net


Ecrire un commentaire