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Date de création : 25.11.2008
Dernière mise à jour : 15.12.2015
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STONEHENGE

Publié le 06/07/2013 à 17:38 par mamatus Tags : mystère pierre tombe mort monument gravures
STONEHENGE

Stonehenge III : âge du bronze, vers -2000 / -1100

Stonehenge III a

  • Stonehenge III a (-2000). Transport des blocs de sarsen depuis la région de Marlborough ; démantèlement du double cercle de pierres bleues ; érection des trilithes de sarsen, du grand cercle de sarsen, de la Slaughter Stone ("pierre des sacrifices") et de son pendant (datation radiocarbone de bois de cervidé provenant de la rampe d'érection du pilier 56 : -2120 ± 160) ; gravures exécutées après l'érection des sarsens.
Démantèlement du double cercle de pierres bleues

L’étape suivante des travaux survient à la fin du -IIIe millénaire, alors que partout en Europe, la grande période du mégalithisme est éteinte : toutes les pierres bleues des cercles Q et R sont d’abord retirées et mises à l’écart, laissant le terrain libre pour le nouveau projet.

Fichier:Trilith Stonehenge.jpg

Heinz-Josef Lücking

On voit alors s’ériger sur le site un complexe mégalithique exceptionnel de 75 monolithes(à l’origine), sur lesquels se concentrent encore aujourd’hui tous les regards des visiteurs.

Extraction et transport des blocs de sarsen

Les immenses monolithes, uniformément constitués de grès« sarsen » de l’Oligocène-Miocène, ont été extraits de carrières que l’on peut visiter librement, à 40 km environ au nord de Stonehenge, dans les Marlborough Downs, à l’est d’Avebury.

Fichier:Trilith - Tragstein mit Zapfen.jpg

Heinz-Josef Lücking

 

Ces grès« sarsen », dont l’étymologie remonterait au vieux mot saracen ("sarrasin"), ont été formés au-dessus de la craie par l’agglomération d’une couche régulière de sable siliceux dont ils ont gardé l’épaisseur relativement constante et les deux plans principaux naturellement parallèles. Les pierres ont été choisies et extraites avec soin, selon les dimensions désirées.

Le transport de ces monolithes, dont les plus gros pèsent environ 50 t, constitue une aventure d’ingénierie collective sans pareille. Une colline, au milieu du trajet, n’a pas facilité cette opération pour laquelle Atkinson ne propose rien d’autre que traîneaux, cordes et rouleaux de bois, occupant des milliers d’hommes durant des décennies.

 

Fichier:Stonehenge megalith with ancient carvings April 2005.jpg

Gravures de l'âge du bronze. Sous l'inscription horizontale du XVIIe s., on distingue : à gauche, un poignard ; à droite, une tête de hache, le tranchant vers le haut ; on devine d'autres armes. L'ensemble a souffert d'un quart de siècle d'accès libre (pilier 53, trilithe sud)

Les trilithes

Les trilithons ou trilithes sont cinq groupes de trois monolithes de grès sarsen levés et disposés comme des portiques selon un plan en forme de fer à cheval laissant au nord-est une ouverture de 13,7 m de largeur.

Les énormes pierres ont été travaillées sur le chantier à l'aide de boules de pierre qui laissent sur le grès dur les traces en vagues parallèles caractéristiques de cette méthode bien connue des civilisations de l'Égypte antique. Puis les pierres ont été assemblées selon des techniques de  charpente, partenons  et  mortaises : chacun des dix piliers présente un tenon unique central en sa partie supérieure et les cinq linteaux, pesant jusqu'à 50 tonnes, présentent chacun deux mortaises de forme ovale.

Fichier:Stonehenge Closeup.jpg

Élément du cercle de sarsen et trilithe ouest.

Les trilithes sont disposés symétriquement : les deux plus petites paires de trilithes atteignaient 6 m de hauteur, les suivantes 6,5 m, tandis que le grand trilithe unique du côté sud-ouest devait atteindre 7,3 m de hauteur, linteau compris. En partant de l'ouverture NE dans le sens des aiguilles d'une montre, les deux premiers trilithes sont les seuls qui nous soient parvenus intacts, tandis que le grand trilithe central est depuis longtemps effondré : le pilier du trilithe principal, haut de 6,7 m, a été redressé en 1901 ; l'autre gît au sol, brisé en plusieurs morceaux ; le linteau est également renversé sur le flanc, montrant bien les deux mortaises ovales de l'assemblage. Le linteau du quatrième trilithe, tombé en 1797, a été remis en place en 1956, comme le montrent les photos d'Atkinson ; le dernier trilithe, quant à lui, est incomplet et brisé en plusieurs morceaux.

Les piliers des trilithes sont disposés par paires très faiblement espacées ; leur profil va diminuant vers le haut selon une courbe qui s'accentue nettement dans la partie haute, ce qui n'est pas sans rappeler le principe de l'entasis des anciens temples grecs, qui donne l'illusion de colonnes plus élancées et plus droites.

Les figures gravées d'unpoignardet de têtes dehachesont été relevées sur l'un des piliers (pierre 53) du trilithe sud. D'autres gravures de têtes de haches ont été repérées sur les faces extérieures des pierres situées au nord-est du grand cercle de sarsen (pierres 3, 4 et 5). Ces figures sont difficiles à dater, mais sont d'aspect très semblables aux types d'armes bien connus du Bronze tardif.

Le grand cercle de sarsen

Le grand cercle de grès sarsen est constitué de trente monolithes érigés en un cromlech de 33 m de diamètre et surmontés de trente linteaux. Chaque pilier comporte deux tenons correspondant aux deux mortaises ovales de chacun des linteaux, qui ont été mis bout à bout par un assemblage précis de rainures et languettes taillées en pointe : l'ensemble forme ainsi un anneau continu suspendu au sommet de la structure.

 

 

L'effet visuel final a été le souci permanent des constructeurs, de même que pour les trilithes : le  sort hostats(pierres verticales) s'élargissent légèrement vers le haut, afin que, vue du sol, leur perspective demeure constante, tandis que les linteaux de pierre sont taillés légèrement en courbe, afin de conserver la disposition circulaire générale du monument. Chaque pilier présente sa meilleure face vers l'intérieur du cercle. La taille est plus rustique que celle des trilithes et les faces extérieures sont quasi brutes de carrière.

L'épaisseur moyenne de ces pierres est de 1,1 m et la distance moyenne entre elles est d'environ 1 m. L'un des orthostats, au sud-est, est beaucoup plus petit que les autres, anomalie qui a fait couler beaucoup d'encre : on a voulu y voir une entrée latérale supportant des linteaux en bois...Atkinson suggère que l'on a dû s'accommoder d'un tel orthostat réduit, simplement par manque d'un élément disponible de plus grande taille. Toute la partie ouest du cercle est d'ailleurs manquante, et l'on ne peut être certain que le chantier ait jamais été mené à son terme, ni que les 60 monolithes nécessaires à l'achèvement du monument aient pu être acheminés sur le site.

Les orthostats mesurent près de 4,1 m de haut, 2,1 m de large et pèsent environ 25 tonnes. Les linteaux de pierre, quant à eux, mesurent chacun environ 3,2 m de long, 1 m de large, avec une épaisseur de 0,8 m : ils pèsent environ 7 t. Les sommets des linteaux sont suspendus, pour ceux qui le sont encore, à 4,9 m au-dessus du sol.

La Slaughter Stone (« pierre des sacrifices »)

La Slaughter Stone (4) est un nom de fantaisie donné par les anciens explorateurs à une pierre de sarsen soigneusement taillée, longue de 7 m, autrefois levée, aujourd'hui tombée vers l'intérieur du monument, affleurant à peine, à proximité du talus.

 

Fichier:2006 Aug 06 025.JPG

Heinz-Josef Lücking

 Elle faisait partie des deux, ou peut-être trois grands portails qui marquaient l'entrée nord-est.

Le grand cercle de sarsen vu de l'entrée NE ; au sol, la « pierre des sacrifices » (Slaughter Stone).

Pilier restant du grand trilithe central